Par Robert Roy Britt, rédacteur en chef de
LiveScience, 30 septembre 2005
L'augmentation de la puissance du soleil pourrait être
responsable de 10 à 30% du réchauffement
global mesuré ces 20 dernières années,
d'après un nouveau rapport.
L'augmentation des émissions de dioxyde de carbone
et autres gaz piégeant la chaleur joue quand
même un rôle, disent les scientifiques.
Mais les modèles du réchauffement global
devraient être corrigés pour mieux prendre
en compte les changements de l'activité solaire,
d'après Nicola Scafetta et Bruce West de l'Université
Duke.
Les découvertes ont été publiées
en ligne cette semaine par le journal Les Lettres de
la Recherche Géophysique.
Les scientifiques sont d'accord sur le fait que la
planète se réchauffe. Les effets sont
évidents sur la fonte des glaciers et la quantité
de terre gelée autour de la planète.
La nouvelle étude est basée en partie
sur les recherches de l'Université de Columbia
de 2003 où des scientifiques ont trouvé
des erreurs sur la façon dont les données
sur l'éclat du soleil sont interprétées.
Un manque de données, dû à l'absence
de déploiement de satellites après le
désastre de la navette spatiale Columbia, a été
remplacé par des données moins précises
provenant d'autres satellites, dit Scafetta.
Les analyses de l'Université Duke ont examiné
les changements solaires sur une durée de 22
ans contre 11 utilisés dans les études
précédentes. L'effet de refroidissement
des volcans et les changements cycliques des courants
océaniques peuvent avoir un impact négatif
plus fort sur la précision des données
à court terme.
"Le soleil peut avoir légèrement
contribué, environ 10 à 30%, à
la période 1980-2002 de réchauffement
de surface global", ont dit les chercheurs aujourd'hui
dans une déclaration.
Il reste cependant beaucoup de questions. Par exemple,
les scientifiques ne comprennent pas bien quelle quantité
de lumière la terre absorbe ou réfléchit.
"Nous ne savons pas ce que fera le soleil à
l'avenir", dit Scafetta. "Pour l'instant,
si notre analyse est correcte, je pense qu'il est important
de corriger les modèles climatiques pour y inclure
les données fiables sur la sensibilité
à l'activité solaire. Une fois que ceci
sera fait, il sera alors possible de mieux comprendre
ce qui s'est passé pendant les cent dernières
années".
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