Les chemtrails sortent du placard?
Marcus K. Dalton - Tribune Media Group
Le mois dernier la Tribune a présenté
une histoire en deux parties intitulée "les
chemtrails sont au-dessus de Las Vegas", où
nous avons rapporté l'épandage à
dessein de matériaux nocifs dans le ciel. Avant
notre histoire, les observations de chemtrails se produisaient
chaque jour, puis soudainement toute l'activité
des chemtrails dans le sud du Nevada a cessé.
L'apparence de tels "chemtrails" est nettement
différente de celle des traînées
de condensation normales laissées par les avions
de ligne. La différence est que, alors que les
traînées de condensation sont composées
de vapeur d'eau qui se dissipe rapidement, les "chemtrails"
persistent plus longtemps et s'étendent petit
à petit pour finalement couvrir le ciel d'une
fine brume.
Presque 7 ans après que les "étalements"
intensifs de panaches blancs persistants et s'étendant
en barbouillant le ciel au-dessus de l'Amérique
du nord ont été rapportés, l'Europe
est indignée et Washington pourrait avouer ce
qu'il en est des chemtrails.
"Au moins, la Maison Blanche aura bientôt
une agence de contrôle du climat légitime
pour finalement "blanchir" une des plus grosses
escroqueries jamais perpétrées",
écrit le chercheur William Thomas dans l'édition
du 17 août de Convergence Weekly.
Introduit au sénat des États-Unis le
1° mars 2005, le projet de loi S517 demande qu'un
"Conseil de Recherche et de Renseignement sur la
Modification du Climat" commence officiellement
ses opérations en octobre 2005. Une fois approuvé
comme on s'y attend, cette loi rendra les altérations
chimiques de l'atmosphère légales dans
tout le ciel des États-Unis.
D'après William Thomas, moins de deux semaines
avant que le projet soit présenté, des
lecteurs ont écrit "d'ici dans les montagnes
du nord de la Georgie" à propos de la pire
journée d'épandage qu'ils aient jamais
vu. "Pas un seul jour pendant les deux derniers
mois nous n'avons eu un ciel bleu avec des nuages normaux.
Même les nuages normaux... sont mélangés
avec quoi que ce soit comme saloperie qui sort de ces
avions blancs dont les moteurs ne font pas de bruit,
même quand ils volent suffisamment bas pour qu'on
voit qu'il n'y a aucune identification sur l'avion".
Des chercheurs indépendants ont révélé
que les "chemtrails" contiennent une quantité
de poisons cancérigènes incluant du dibromure
d'éthylène (EDB) - une substance servant
d'additif à l'essence et au kérosène
mais aussi un pesticide interdit. On a établi
un lien entre le dibromure d'éthylène
et des dommages aux reins et au foie et il est un immunosuppresseur
et un irritant des poumons. Malgré les dangers
potentiels et le nombre croissant de citoyens inquiets,
il y eu un silence complet des médias sur le
sujet.
Spécialement inquiétante pour les résidents
des communautés aspergées abondamment
comme Las Vegas, la "maladie des chemtrails",
associée avec les journées d'épandages
intensifs, entraîne les gens à se plaindre
de "grippe" et de réactions allergiques
aiguës plusieurs mois après la fin de la
saison de la grippe. Les infections des voies respiratoires
supérieures et inférieures et gastro-intestinales
sont anormalement élevées dans beaucoup
de zones aspergées, ainsi qu'une fatigue démoralisante.
Le site internet de l'US Air Force réfute le
"canular des chemtrails" comme existant depuis
1996, "accusant l'Air Force d'être impliquée
dans l'épandage au-dessus de la population états-unienne"
avec des substances mystérieuses... Le canular
des 'chemtrails' a été examiné
et réfuté par plusieurs universités
établies et accréditées, des organisations
scientifiques, et des publications importantes, prétend
l'Air Force.
Mais, contrairement au démenti du site de l'Air
Force, des scientifiques travaillant à la base
de l'US Air Force Wright Patterson ont confirmé
au journal de l'Ohio Columbus Alive qu'ils étaient
impliqués dans des expériences d'épandage
aérien. Une de ces expériences consistait
en l'épandage d'oxyde d'aluminium en relation
avec le réchauffement global et l'autre en l'épandage
de stéarate de baryum qui était lié
aux communications militaires sophistiquées.
Faire quelque chose au sujet du climat?
Quels que soient les nouveaux désastres environnementaux
apportés par la loi S517, elle facilitera la
voie vers l'admission d'un projet suspecté par
beaucoup et confirmé par des contrôleurs
aériens des plus grands aéroports des
États-Unis. Quand et si le public exige que le
gouvernement "fasse quelque chose" au sujet
du climat extrême frappant leur voisinage, Washington
sera capable de répondre "nous le faisons".
Destiné à "développer et
implémenter une politique nationale de modification
du climat globale et coordonnée", le Conseil
a comme tâche de coordonner les initiatives de
modification du climat au niveau national et fédéral.
Son mandat direct est d'intensifier la recherche et
le développement destinés à élaborer
des "modèles, appareils, équipements,
matériaux et procédés" expérimentaux
pour changer ou contrôler, par "des méthodes
artificielles", le développement des nuages
et/ou précipitations dans la troposphère.
Cette région de l'atmosphère où
le climat se forme se situe entre la surface et la stratosphère
et commence à 10000 mètres.
"Les modificateurs fédéraux du climat
superviseront maintenant directement les opérations
d'ensemencement de nuages actuellement pratiquées
au-dessus de douzaines d'états pour augmenter
les chutes de pluie et de neige pour les besoins de
l'irrigation, des centrales électriques et des
loisirs hivernaux. Alors que les sécheresses
s'intensifient sous l'attaque de produits chimiques
absorbant l'humidité distribués derrière
des avions destructeurs d'ozone et que l'avenir des
villes est emporté par des inondations soudaines
et rapides déclenchées par le bricolage
de l'atmosphère dans le but d'induire de la pluie,
ces désastres non naturels et autres effets 'involontaires'
de la modification du climat seront 'étudiés'
de près par le Conseil nouvellement créé",
dit Thomas.
Mais aucune étude n'a été publiée
sur les implications de l'altération à
grande échelle de l'équilibre calorifique
de régions atmosphériques.
Et, malgré l'apparence de la loi S517, la modification
du climat à grande échelle est interdite
par la Convention sur la Modification de l'Environnement
des Nations-Unies signée par Washington en 1970.
Les chemtrails aujourd'hui
Pendant ce temps, les récents épandages
intensifs de "chemtrails" au-dessus de Las
Vegas et ailleurs dans le ciel nord-américain
se sont atténués. Une autre ancienne "zone
chaude" d'épandages, Santa Cruz, Californie,
continue à rapporter un ciel bleu et clair non
marqué par les affreux gribouillages des avions.
Les canadiens aussi remarquent ce qui se passe. En
juin 2005, de grands graffitis peints à la bombe
sur un pont très fréquenté avisait
les automobilistes: "réveillez vous, regardez
en l'air, les chemtrails sont partout!"
Un initié de l'US Air Force parle
Un initié haut placé en activité
a décrit à William Thomas de nouvelles
missions de "combat environnemental" déjà
menées par des Hercules C-130 spécialement
équipés qui peuvent être rechargés,
ré-alimentés, et relancés en seulement
10 minutes pour continuer leur assaut sur les violents
orages affectant les communautés états-uniennes.
Dirigés par des pilotes habituels de l'Air Force,
ces "vols scientifiques" ont à bord
des météorologues qui notent minutieusement
le résultat de chaque mission.
"Les gros orages et les ouragans nécessitent
une grande quantité de produits chimiques absorbant
pour réduire leur pouvoir destructif", a
dit l'initié à Thomas. "Pour obtenir
les rotations rapides nécessaires pour achever
leurs missions, les C-130 s'arrêtent sur la piste
et commencent immédiatement à refaire
le plein pendant que le container de pulvérisation
est enlevé. Dès qu'il est sorti de l'avion,
un camion en attente pousse un container de produits
chimiques d'ensemencement de la taille d'un semi-remorque
par la rampe abaissée à l'arrière
de l'avion, où il est glissé à
l'intérieur sur des rails comme dans un gigantesque
distributeur de soda".
L'initié de l'US Air Force a ajouté que
d'autres missions d'épandage répandent
des chemtrails (de baryum) pour faciliter la cartographie
radar 3D du continent entier. Il a aussi déclaré
que l'Air Force aspergeait les fronts orageux "depuis
longtemps". L'intérêt principal de
l'armée, a-t-il ajouté, est l'expérimentation
dans le but d'obtenir le contrôle du climat pour
une utilisation militaire.
Est ce que l'Air Force a aspergé le premier
ouragan de l'année dans les Caraïbes, où
la partie ouest s'est désagrégée
juste avant qu'il n'atteigne le Texas? "Il n'y
a pas de raison pour qu'ils ne le fassent pas",
a répondu l'initié de l'US Air Force.
Mais les C-130 à turbopropulseur ne seraient
pas forcément utilisés pour essayer d'influencer
les ouragans qui libèrent plus d'énergie
que tous les arsenaux atomiques combinés. Se
référant au Boeing 757 et 767 récemment
modifiés pour l'épandage aérien,
l'initié de l'Air Force a dit à William
Thomas: "nous les avons, mais je ne peux pas en
parler".
Il a ajouté que beaucoup de personnes de l'Air
Force "sont au courant de William Thomas"
et de ses enquêtes sur les chemtrails. L'initié
de l'Air Force a confirmé que ce journaliste
"avait raison la plupart du temps" sur l'application
et le but derrière les chemtrails, mais ne développerait
pas sur mon enquête.
Et maintenant une indignation européenne
Pendant ce temps, la controverse des chemtrails secoue
l'Europe après une série d'articles par
le journaliste suisse indépendant Gabriel Stetter
dans le magazine scientifique populaire allemand Raum+Zeit
(Espace et Temps), dont le tirage est d'environ 50000.
Le premier article de Stetter, "Ciel Blanc",
a créé un cauchemar dans les relations
publiques de Greenpeace quand il a informé les
lecteurs en janvier 2004 sur comment "des milliers
de personnes ont été profondément
choqué quand elles ont réalisé,
et ont été informé par Greenpeace
en Allemagne, Suisse et Autriche que pour une raison
ou une autre Greenpeace n'était pas intéressé
en quoi que ce soit par la question des chemtrails".
Le gouvernement suisse a aussi subi la pression du
public pour expliquer les échiquiers peints dans
le ciel. Le 5 mars 2004, le département de l'environnement
à Berne a répondu à une requête
de Rudolf Rechsteiner, un membre social-démocrate
du parlement, admettant que "un certain nombre
d'idées existent qui montrent comment il serait
possible de réduire le réchauffement global
par des moyens techniques, au moins à court terme".
Mais ces idées, s'est empressé d'ajouté
le bureau du gouvernement, "ne sont pas plus que
théoriques. Nous ne sommes pas au courant d'applications
pratiques de ces méthodes, chez nous ou à
l'étranger".
Dix jours plus tard, l'expert du transport et du climat
de Greenpeace Suisse Cyrill Studer a écrit une
note interne assurant ses collègues que bien
qu'il ait "entendu parler du phénomène
chemtrails", pour l'instant Greenpeace "ne
donnera pas suite au thème des chemtrails".
Mais à l'extérieur des bureaux de Greenpeace,
la controverse a continué. Le 11 juin, la porte
parole de Greenpeace Allemagne Kristine Läger a
dit aux électeurs inquiets: "l'idée
de réduire le réchauffement global en
mettant des produits chimiques dans l'atmosphère
existe depuis longtemps. Il y a diverses propositions
dans ce sens, suggérant que les produits chimiques
devraient être répandus par un organisme
indépendant et qu'ils devraient être mélangés
au carburant des avions commerciaux ordinaires. Que
de telles propositions aient atteint le point de réalisation
pratique en Allemagne est fortement douteux. En ce qui
nous concerne, jusqu'à maintenant il n'y a aucune
indication par la recherche et l'observation du temps
et du climat que ces soit-disant chemtrails existent.
Nous ne sommes pas non plus au courant de projets qui
auraient été réalisés en
pratique. Selon toutes probabilités, ça
ne se produit pas".
"Eh bien, en supposant que le mot 'chemtrails'
apparaisse imprimé dans le magazine de Greenpeace",
spécule Stetter, "combien de dizaines de
milliers de personnes en plus regarderaient en l'air
le ciel et s'apercevraient que la supposée "proposition"
utopique a depuis longtemps fait son chemin, passant
de "tests d'épandage" à une
opération à long terme d'étalement
systématique de couverture nuageuse au-dessus
de l'Europe entière.
À Bâle, Gabriel Stetter a cité
un sondage d'opinion sans en indiquer la provenance
montrant que, dans cette "forteresse" des
adeptes des chemtrails, une personne sur dix "en
a déjà entendu parler malgré le
silence total des médias. Plusieurs milliers
de personnes dans la ville prospère située
dans un coude du Rhin savent que le phénomène
des chemtrails suggère que quelque chose de grave
se passe".
Fin des adhésions?
"L'inquiétude à cause des chemtrails
qui sont visibles partout dans le ciel au-dessus de
Bâle avait fait se tourner vers Greenpeace des
activistes anti-nucléaires vétérans
et des militants pour le bien-être animal ou contre
la pollution par les ondes électromagnétiques.
Mais une douloureuse expérience les attendait
tous. On leur a refilé les mêmes réponses
insatisfaisantes que les états-uniens inquiets
sont fatigués d'entendre. Les conséquences
du manque d'intérêt de Greenpeace envers
ces anciens activistes aisés ont été
la résiliation de leur adhésion de longue
date, le retrait de leur héritage, et la retenue
des paiements à Greenpeace jusqu'à nouvel
ordre", dit Stetter.
Comme Brian Holmes l'a noté sur son site web,
www.holmestead.ca
(en anglais), le n° 131 d'octobre 2004 de Raum+Zeit
contenait plusieurs pages de lettres de lecteurs répondant
positivement au premier article de Stetter dans le n°
127. "Plusieurs de ces lettres sont illustrées
de photos en couleur fournies par les lecteurs eux-mêmes".
Le Parlement allemand admet l'existence des chemtrails
Une ancienne membre de la direction de Greenpeace Allemagne
y ayant travaillé 6 ans, Monika Griefahn, dirigeait
le Comité pour la Culture et les Médias
du Parlement fédéral allemand quand elle
a répondu a une lettre de deux contestataires
des chemtrails en juillet 2004 déclarant: "je
suis fondamentalement en accord avec vos inquiétudes.
Au lieu de faire un effort concerté et déterminé
pour réduire les émissions de gaz à
effet de serre à travers le monde, divers genres
d'expériences sont effectuées dans l'atmosphère
de la terre dans le but de guérir les symptômes".
Dix jours plus tard, l'expert du climat et des transports
Cyrill Studer, de Greenpeace Suisse, a écrit
une note interne assurant ses collègues que bien
qu'il ait "entendu parler du phénomène
chemtrails", pour l'instant Greenpeace "ne
donnerait pas suite au thème des chemtrails".
Mais à l'extérieur des bureaux de Greenpeace,
la controverse a continué. Le 11 juin la porte
parole de Greenpeace Allemagne, Kristine Läger,
a parlé de l'inquiétude sur la toxicité
potentielle, la parlementaire a continué en disant:
"cependant, d'après ce que je sais, l'ampleur
de leur utilisation est jusqu'à présent
minimale".
"Enfin!", a annoncé Stetter dans le
magazine scientifique allemand. "Nous y voilà.
Dans le ciel allemand, comme nous le dit le membre social-démocrate
du Parlement Monika Griefahn, des composés d'aluminium
et de baryum sont répandus, comme des dizaines
de milliers de citoyens inquiets l'ont observé,
documenté, et amèrement déploré".
Remerciant l'honorable Monika Griefahn pour son courage,
Stetter a suggéré: "Peut être
qu'un jour des statues de politiciens comme Monika Griefahn
ou le membre du Congrès également courageux
Dennis Kucinich, orneront de leur splendeur de marbre
les parcs allemands ou états-uniens à
nouveau verdoyant".
"Ce serait bien", écrit Thomas, "mais
le tollé public en Europe devra s'étendre
à l'Amérique du nord pour que nous puissions
arrêter cette pollution massive, illégale
et continuelle de l'air et de l'atmosphère". |