Par Andrea Thompson
4 mai 2007
Une vaste "zone diffuse" précédemment
inconnue de particules dans l'atmosphère pourrait
compliquer les efforts des scientifiques pour déterminer
comment le climat terrestre se réchauffera à
l'avenir, montre une nouvelle étude.
En plus des gaz à effet de serre dans l'atmosphère,
qui absorbent les radiations infrarouges, ou la chaleur,
émis de la surface de la terre et renvoyés
vers le sol, les gouttelettes d'eau et les aérosols,
comme la poussière et les polluants, affectent
aussi la température de la planète.
L'effet général exact de ces deux types
de particules est toujours incertain: alors que les
nuages bloquent les rayons solaires venant de l'extérieur,
la vapeur d'eau agit aussi comme un gaz à effet
de serre, piégeant la chaleur comme une couverture.
Aujourd'hui, des observations satellites récentes
ont montré une zone "inter-particules"
dans l'air autour des nuages qui était auparavant
considérée comme vide.
"La zone autour des nuages nous a posé
des problèmes", déclare la participante
de l'étude, Lorraine Remer, du Centre Spatial
Goddard de la NASA à Greenbelt, Maryland, États-Unis.
"Les instruments ont détecté quelque
chose à cet endroit, mais ça ne correspondait
pas à notre compréhension de ce à
quoi un nuage ou un aérosol ressemblait. Ce que
nous pensons voir c'est une zone de transition où
les nuages commencent à se former ou se dissiper,
et où l'humidité entraîne les particules
sèches à absorber l'eau et à augmenter
de volume".
Les scientifiques avaient connaissance d'un "halo"
indistinct entourant les nuages individuels, mais la
nouvelle zone détectée est beaucoup plus
grande, occupant autant que 60% de l'atmosphère
précédemment classée comme vide
de nuages.
L'ingrédient auparavant inconnu dans le mélange
atmosphérique de particules devra être
pris en compte dans les modèles qui tentent de
prédire comment l'atmosphère influence
le changement des températures globales.
"Les effets de cette zone ne sont pas inclus dans
la plupart des modèles informatiques qui estiment
l'impact des aérosols sur le climat", dit
le principal auteur Ilan Koren, de l'Institut des Sciences
Weizmann en Israël. "Ça pourrait être
une des raisons pour laquelle les mesures actuelles
de cet effet ne correspondent pas aux estimations de
nos modèles".
L'étude a été publiée dans
le numéro du 18 avril du journal Geophysical
Research Letters. |
Ce qui semble clair autour d'un
nuage vu du sol avec un appareil photo numérique
(à gauche) a en fait une zone diffuse de particules
réfléchissant la lumière à
son pourtour (à droite). Pour voir cet effet, la
lumière bleue de l'atmosphère dans l'image
originale est d'abord soustraite (au milieu). La zone
diffuse est révélée après
que les parties sombres de l'image aient été
rehaussées (à droite). |
Exactement ce qui avait été montré
ici il y a plus d'un an et demi:
Comparaisons entre une photo et la même photo
avec une augmentation du contraste
Vues du ciel après
plusieurs heures d'épandage avec un vent faible
en altitude, formation de pseudo-nuages semi-transparents
visibles uniquement en augmentant le contraste des photos.
75-Paris
11 août 2005
75-Paris
10 août 2005
|