"Une technique qui fait ses débuts": mensonge,
ça existe depuis plus de 10 ans.
"Les scientifiques imaginent": mensonge, ils n'imaginent
pas puisque ça existe déjà depuis longtemps.
"150000 tonnes en 2 ans... Pour les scientifiques c'est
un premier pas": mensonge, des milliards de tonnes sont
déjà en train d'être stockées.
Stockage dans
des aquifères salins (pdf, en anglais):
... c'est la plateforme de gaz dans la Mer du Nord entre la
Norvège et l'Écosse, administrée par la
société énergétique norvégienne
Statoil.
Ils ont commencé à
réinjecter du CO2 séparé du gaz naturel
dans la formation sableuse Utsira 1000 mètres sous la
mer en 1996, au rythme de 1 million de tonnes par an.
Quel avenir
pour la planète Terre (pdf, page 17): |
|
Projet |
Lieu |
Millions de tonnes de CO2 injectées |
Source |
Statut |
|
Sleipner |
Mer du Nord |
20 |
Champ de gaz |
En cours |
Weyburn |
Canada |
20 |
Champ de pétrole |
Phase 1 |
In Salah |
Algérie |
18 |
Champ de gaz |
Début 2004 |
Gorgon |
Australie |
125 |
Aquifère salin |
En préparation |
Frio |
USA |
3000 |
Aquifère salin |
Phase pilote |
Recopol |
Pologne |
3000 |
Veines de charbon |
En cours |
|
|
D'autres extraits du dossier "stockage dans des aquifères
salins" qui montrent le danger de ce stockage, presque
comparable au stockage des déchets nucléaires,
et la volonté de cacher ce danger au public:
Des fuites du stockage de CO2 pourraient avoir des impacts
sur les hommes, les plantes et les animaux. L'atmosphère
comprend normalement 0.035% de CO2*; la flore et la faune peuvent
supporter des niveaux plus élevés brièvement,
mais au-delà de quelques pourcents il devient rapidement
un asphyxiant et un narcotique dangereux. Parce qu'il est plus
lourd que l'air, il ne se disperse pas comme du gaz naturel
qui fuit le fait, le rendant beaucoup plus dangereux. Il y a
peu d'exemples dans le monde naturel, mais dans certains cas
dramatiques. En 1986, 1700 personnes autour du lac Nyos au Cameroun
furent tuées par un gros nuage de CO2 qui émerga
du lac. Des experts supposent que du CO2 d'origine volcanique
s'était accumulé au fond du lac, et a été
relâché quand l'eau a basculé. Un évènement
similaire a tué 37 personnes au lac Monoun au Cameroun
en 1984. En 1979, 142 personnes ont été tuées
en fuyant un nuage de CO2 relâché d'une cheminée
volcanique près du volcan Dieng à Java.
En dehors de ces émissions massives aux impacts dramatiques,
il y a aussi des endroits avec des émission plus diffuses.
Sur la montagne Mammoth en Californie, de vastes étendues
d'arbres meurent à cause de suintements souterrains de
CO2 du magma profond. Des zones confinées dans des bâtiments
sur la montagne ont des niveaux de CO2 de plus de 1%; des mesures
dans un sous-sol et une pièce de stockage ont montré
des niveaux de CO2 de 25% et 89%. Une exposition relativement
courte dans ces endroits serait fatale, indiquant que même
de faibles dégagements peuvent conduire à des
niveaux dangereux dans des espaces inférieurs confinés.
La surveillance et la vérification du CO2 séquestré
sont importantes à toutes les étapes du cycle
du projet:
- Il doit y avoir une bonne caractérisation du site pour
voir s'il est adapté
- Il doit y avoir une vérification que l'injection se
déroule comme prétendu, établissant une
crédibilité légale et procédurière
- Le processus d'injection devrait être surveillé
pour s'assurer de la sécurité, pour vérifier
les signes de risques souterrains comme l'accroissement de la
pression, et les signes d'impacts plus près de la surface,
comme de l'eau salée déplacée atteignant
des puits
- La surveillance écologique est nécessaire pour
vérifier les impacts possibles sur les écosystèmes
-Les fuites de CO2 devraient être surveillées à
long terme pour déterminer l'efficacité du stockage.
Quelle est la durée du long terme (décennies?
siècles? millénaires?) est sujet à débat
L'acceptation publique sera importante à deux échelles
opposées: l'acceptation locale des risques près
de la zone du projet, et l'acceptation par les groupes politiquement
motivés de la capture du CO2 comme une approche pour
l'atténuation du changement de climat.
Les projets pilotes de séquestration géologique
ont eu jusqu'à maintenant trois caractéristiques
réduisant les réactions négatives du public:
ils ont été soit éloignés des centres
de population (Sleipner), exécutés en même
temps et au même endroit que des opérations acceptées
localement (Weyburn), ou sont de très petite taille (Frio).
Mais le CO2 est une substance dangereuse en grande quantité
et l'opinion publique pourrait facilement changer quand l'établissement
d'un projet est proche. Ce qui est incertain est si les projets
sous la mer (loin des populations, ce qui est une bonne chose
pour la sécurité, mais loin de la surveillance
du public) seront plus ou moins populaires que les projets sur
les terres (près des populations mais plus facile à
surveiller par le public).
La caractérisation du risque et la communication de ce
risque au public prennent de plus en plus d'importance pour
les développeurs de projets qui sont conscients que l'opposition
du public à une étape précoce pourrait
empêcher la séquestration du CO2 de décoller.
L'accent est mis sur être préparé à
convaincre le public pourquoi il n'y a rien à propos
de quoi s'inquiéter ("information" et "communication"),
et moins sur comment les développeurs de projets peuvent
travailler avec le public à un stade avancé pour
transformer leurs idées en conception de projets ("participation
publique"). |
*Proportion de CO2 dans l'atmosphère,
0.035% = 32 pixels dans un carré de 90000 pixels, les petits
points noirs.
On voit mal comment même un doublement pourrait causer "un
réchauffement climatique incontrôlé". |