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Changement de climat 2001: réduction |
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Source: Intergovernmental Panel on Climate Change https://www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg3/index.htm |
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Chapitre
1
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Le changement de climat pourrait être un problème
relativement simple à surmonter s'il pouvait
être évité sans sacrifice et si
les moyens pour ce faire étaient largement identifiés.
À présent, cependant, il y a des inquiétudes
sur les sacrifices que la prévention du changement
de climat pourrait impliquer. Un défi fondamental
dans l'analyse de la politique d'atténuation
est donc de percevoir comment
le changement de climat peut être évité
à un coût ou sacrifice minimal.
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S'assurer contre des dégâts proportionnellement
sérieux peut être rationnel simplement
parce que les coûts de l'assurance sont moindres
que la valeur attendue des dégâts évités.
Cette forme plus faible du principe de précaution
s'applique même si les individus ou les sociétés
ne sont pas particulièrement concernés
par les risques. Dans sa forme la plus forte, le principe
de précaution stipule que les nations devraient
mener n'importe quelle politique nécessaire à
la minimisation des dégâts dans le pire
scénario possible. Cette forme plus forte suppose
une aversion au risque extrême, puisqu'elle se
concentre exclusivement sur le pire résultat
possible.
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Comme discuté dans le paragraphe 1.3.1, la cible
de 450ppmv se traduit en une réduction (en 2100)
des émissions annuelles d'à peu près
3GtC; c'est à dire une réduction annuelle
de la moitié des niveaux actuels d'à peu
près 6GtC. Dit simplement, les
émissions par habitant de tous les pays doivent
chuter en-dessous des niveaux actuels des pays en voie
de développement si la stabilisation des
gaz à effet de serre à des niveaux faibles
doit être le but futur recherché. Si ces
réductions étaient partagées de
manière égale, les
émissions par habitant des pays développés
diminueraient d'un facteur 10, et celles des
pays en voie de développement de moitié. |
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Chapitre
2
Page 119 (5 sur 52)
L'intégration entre les politiques sur le climat
global et les politiques sur la diminution de la pollution
de l'air pourraient effectivement réduire les
émissions de gaz à effet de serre dans
les régions développées pour les
20 à 30 prochaines années; cependant,
le contrôle des émissions de soufre pourraient
amplifier un possible changement de climat, et des incertitudes
partielles vont vraisemblablement persister dans la
politique environnementale à court terme. |
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Chapitre
3
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Des réservoirs naturels qui pourraient être
adaptés pour le stockage du dioxyde de carbone:
Au-dessous du sol:
Champs de pétrole épuisés
Champs de gaz épuisés
Réservoirs salins profonds
Puits de charbon non exploitables
Au-dessus du sol:
Forêt
Océan
Fond de l'océan
Si le CO2 doit être stocké dans le but
d'une réduction, il est important que le temps
de rétention soit suffisant pour éviter
des effets négatifs sur le climat. Il est également
important d'éviter des fuites accidentelles de
CO2 à grande échelle. Nous
supposons que ces buts seront atteints avec le stockage
souterrain de CO2 et pourraient l'être
avec le stockage dans les océans. Les champs
de pétrole et de gaz sont restés surs
pendant des millions d'années, ils devraient
donc être capable de maintenir le CO2 pendant
une période similaire, à condition que
l'extraction du pétrole ou du gaz ou l'injection
de CO2 ne perturbe pas l'étanchéité.
Les réservoirs salins profonds sont généralement
bien moins caractérisés que les réservoirs
de pétrole et de gaz à cause de leur manque
d'importance commerciale jusqu'à présent.
Leur capacité à contenir le CO2 pendant
la période nécessaire est moins certaine,
mais des recherches sont en cours pour améliorer
la compréhension de cet aspect. |
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Chapitre
4
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La solution pour augmenter le stock de carbone dans
l'écosystème marin est donc de déplacer
le carbone de la petite réserve du biote marin
vers les plus grandes réserves de carbone inorganique
dissous (la "pompe biologique") de façon
à isoler le carbone et empêcher son retour
rapide dans l'atmosphère. La pompe biologique
sert à déplacer le carbone de l'atmosphère
vers le fond de l'océan car les organismes capturent
le CO2 par photosynthèse à la surface
et relâchent le carbone quand le matériau
organique coule et est oxydé en profondeur.
Plusieurs chercheurs ont suggéré que la
productivité des océans est limitée
par la disponibilité des micro-nutriments, et
qu'elle pourrait être augmentée substantiellement
en fournissant artificiellement ces éléments
nutritifs. Ceci pourrait impliquer l'apport d'azote
et de phosphore en grande quantité, mais ces
quantités seraient beaucoup plus faibles si la
croissance était limitée par les micro-nutriments.
En particulier il y a des preuves que sur de larges
zones des Mers du Sud la productivité est limitée
par la disponibilité des éléments
nutritifs. Martin (1990, 1991) a suggéré
que l'océan pouvait
être stimulé pour absorber plus de CO2
de l'atmosphère en apportant du fer additionnel,
et que 300000 tonnes de fer pourraient enlever 0.8GtC
de l'atmosphère.
Certains des concepts
de la fertilisation par le fer ont déjà
été testé dans 2 expériences
à faible échelle dans l'océan pacifique
équatorial. Dans l'expérience IronEX1
(novembre 1993), 480Kg de fer ont été
ajouté pendant une période de 24 heures
sur une surface de 64Km2 de l'océan équatorial.
Dans IronEX2 (mai-juin 1995) une quantité similaire
de 450Kg de fer (du sulfate de fer acide) a été
ajouté sur une surface de 72Km2, mais les additions
ont été réparties en 3 doses sur
une période d'une semaine.
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Le terme "géoingénierie"
a été utilisé pour caractériser
des manipulations délibérées à
grande échelle de l'environnement de la terre
(NAS 1992, Marland 1996, Flannery 1997). Keith (2001)
souligne que c'est l'action délibérée
qui distingue la géoingénierie des autres
impacts humains à grande échelle sur l'environnement;
les impacts tels que ceux résultants de l'agriculture
intensive, l'exploitation des forêts, ou la combustion
des carburants fossiles.
L'usage original du terme géoingénierie
était une référence à une
proposition de collecter le CO2 dans les centrales électriques
et de l'injecter dans les profondeurs de l'océan
(Marchetti 1976). Le
concept de géoingénierie inclut également
la possibilité d'altérer le système
climatique de la terre par une manipulation à
grande échelle de l'équilibre énergétique
global. Il a été estimé, par exemple,
que l'effet moyen sur l'équilibre énergétique
à la surface de la terre d'un doublement de CO2
pouvait être compensé par l'augmentation
de 1.5 à 2% de l'albédo de la terre, c'est
à dire en réfléchissant les radiations
solaires vers l'espace.
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Plus récemment, les
travaux de Teller et autres (1997) ont réexaminé
la possibilité de la dispersion optique, soit
dans l'espace soit dans la stratosphère, pour
altérer l'albédo de la terre et ainsi
moduler le climat. Les récents travaux
montrent l'essentiel du concept et sont résumés
ici brièvement pour fournir un exemple de ce
qui est envisagé. En accord avec l'étude
de 1992 de la NAS (Académie Nationale des Sciences),
Teller et autres (1997) ont trouvé qu'environ
10 puissance 7 tonnes (10 millions de tonnes) d'aérosols
diélectriques d'environ 100nm (0.1 microns) de
diamètre seraient suffisants pour augmenter l'albédo
de la terre d'environ 1%.
Une des inquiétudes vivaces à propos des
possibilités de modifier l'équilibre des
radiations de la terre était que, même
si ces méthodes pouvaient compenser l'augmentation
moyenne globale et annuelle des gaz à effet de
serre, elles pourraient avoir des effets très
différents dans le temps et dans l'espace et
avoir un impact sur les climats régionaux et
saisonniers de manière très différente
des gaz à effet de serre. |
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Chapitre
10
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Même si les concentrations
peuvent être réduites, la nature du système
climatique est telle qu'il pourrait ne pas retourner
au même état associé avec une concentration
antérieure.
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Comme le CO2 ne diminue pas dans l'atmosphère
naturellement, les émissions
nettes doivent finalement décliner indéfiniment
pour maintenir une concentration stable.
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La réduction des émissions est reconnue
comme s'attaquant aux causes immédiates. Cependant,
la discussion politique et scientifique y gagnerait
sûrement en l'élargissant au delà
du problème de l'atténuation, parce que
les émissions antérieures de gaz à
effet de serre associées à leur longue
durée de vie laissent la terre à la merci
d'impacts négatifs dus au changement de climat,
sans tenir compte des actions d'atténuation actuels. |
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Résumé
pour les décideurs politiques
Page 8
La conservation et la séquestration résultent
en des stocks de carbone plus grands, mais peuvent amener
des émissions de carbones à l'avenir si
ces écosystèmes sont sévèrement
troublés par des perturbations soit naturelles
soit directement ou indirectement induites par l'homme.
La plupart des résultats de modèlisation
indiquent que les options technologiques connues pourraient
apporter une large gamme de stabilisation des niveaux
de CO2 tel que 550ppmv, 450ppmv ou moins au cours des
100 prochaines années ou plus, mais l'implémentation
exigerait à la fois des changements institutionnels
et socio-économiques. Pour
parvenir à la stabilisation à ces niveaux,
les scénarios suggèrent qu'une réduction
très significative des émissions de carbone
mondiales par unité de PIB par rapport aux niveaux
de 1990 sera nécessaire. |
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Résumé
technique
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Du CO2 a été
stocké dans des puits marins, et l'intégrité
du stockage est surveillée. Cependant
le stockage à long terme est encore dans le processus
de démonstration pour ce réservoir particulier.
La recherche est aussi nécessaire pour déterminer
les impacts environnementaux négatifs et/ou bénéfiques
et les risques pour la santé publique des fuites
incontrôlées des options diverses de stockage.
Des installations de
capture et de stockage du CO2 sont prévus pour
être opérationnelles avant 2010 et pourraient
être capables d'apporter des contributions majeures
à l'atténuation avant 2020.
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Les écosystèmes marins et la géoingénierie
Les écosystèmes marins pourraient aussi
offrir la possibilité de supprimer du CO2 de
l'atmosphère. Le stock actif de carbone dans
la biosphère marine est très faible cependant,
et les efforts pourraient se concentrer non pas sur
l'augmentation du stock de carbone biologique, mais
sur l'utilisation des processus biosphèriques
pour supprimer le carbone de l'atmosphère et
le transporter au fond de l'océan. Quelques expériences
initiales ont eu lieu, mais des
questions fondamentales subsistent au sujet de la permanence
et de la stabilité de la suppression du carbone,
et sur les conséquences inattendues des manipulations
à grande échelle nécessaires pour
obtenir un impact significatif sur l'atmosphère.
De plus, l'aspect économique de telles approches
reste encore à déterminer.
La géo-ingénierie
désigne les efforts pour stabiliser le système
climatique en gérant directement l'équilibre
énergétique de la Terre, surmontant ainsi
l’effet de serre accru. Bien qu'il semble que
des possibilités existent pour manipuler l'équilibre
énergétique terrestre, la compréhension
humaine du système est encore rudimentaire. Les
risques de conséquences non anticipées
sont grands et il pourrait même ne pas
être possible de manipuler la distribution régionale
des températures, des précipitations,
etc. La géoingénierie soulève des
questions scientifiques et techniques aussi bien qu'éthiques,
légales et des problèmes d'équité.
Et cependant, des études basiques préliminaires
semblent appropriées.
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Les résultats indiquent que retarder les réductions
effectives d'émissions à court terme peut
sévèrement réduire la gamme d'options
futures pour un but relativement strict. |
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